Le mois dernier, les attentats de Barcelone et Cambrils, en Espagne, ont fait 13 morts et plus d'une centaine de blessés. Une attaque au couteau a également fait deux morts et plusieurs blessés à Turku, en Finlande. Dans le grand ordre des choses, la perte de vies humaines éclipse toutes considérations liées à l'investissement. Pour les vivants, l'heure est aujourd'hui venue de rendre hommage aux défunts, de mesurer leur bonne fortune et de rester vigilants en cas de nouvelles attaques. Les investisseurs doivent quant à eux garder à l'esprit que le terrorisme a historiquement eu un impact limité sur les marchés financiers. Il est en effet peu probable que ces derniers soient durablement ralentis en raison du climat de terreur.
Nul doute que vous êtes aussi fatigué de lire de tels articles que nous le sommes de les écrire. Malheureusement, la liste des incidents liés au terrorisme ne cesse de s'allonger.
La liste est longue et ô combien douloureuse. Cela dit, la réaction des marchés n'a pas été excessivement négative. Les actions ont certes chuté à l'annonce des attentats en Espagne, une réaction temporaire dictée par l'émotion, mais en prenant un peu de recul et en gommant les fluctuations de change, on constate que les actions mondiales ont bien résisté à ces actes de violence en série.
Prenons par exemple l'évolution des actions britanniques malgré les attentats perpétrés sur leur territoire.i (Graphique 1)
Source : FactSet, au 05/09/2017. Indice MSCI UK Total Return avec dividendes bruts en GBP, du 30/12/2016 au 05/09/2017.
La valeur de vos investissements et les revenus qui en découlent peuvent fluctuer au gré des évolutions des marchés actions et des taux de change mondiaux.
A plus long terme, on constate également que les actions françaises ne sont guère influencées par le climat de terreur. (Graphique 2)
Source : FactSet, au 05/09/2017. MSCI France avec dividendes bruts en EUR, 31/12/2014 – 05/09/2017.
La triste réalité, c'est que le terrorisme fait partie intégrante de la vie moderne. Le phénomène n'a certes rien de nouveau, les violences visant des civils innocents ne datant pas d'hier, mais les terroristes semblent de plus en plus recourir à des méthodes de moindre envergure, en transformant des objets inoffensifs du quotidien en armes mortelles. Dans la pratique, il est difficile pour les autorités d'empêcher quelques individus radicalisés de prendre un véhicule et de foncer à toute allure dans une foule. Aussi déprimant et effrayant que cela puisse paraître, c'est la réalité du monde dans lequel nous vivons.
Les marchés ne le savent que trop bien. Les derniers événements ne devraient pas décourager les investisseurs très longtemps. Les attentats n'altèrent pas les moteurs économiques et politiques sur le plan fondamental. S'ils peuvent certes peser sur le sentiment à court terme, leur fréquence en atténue l'effet de surprise. Par conséquent, le terrorisme manque de force, d'impact et d'ampleur pour porter sérieusement atteinte aux moteurs de marché, qui sont actuellement bien orientés.
Le monde n'est pas rose, ne l'a jamais été et ne le sera sans doute jamais, malgré tous nos espoirs. Un investisseur ne peut se permettre d'attendre un hypothétique moment de grâce où toute crainte s'est évanouie avant d'investir. Il y a des raisons d'avoir peur, mais les marchés boursiers sont capables d'encaisser les coups, tout comme les êtres humains. Tournez donc vos pensées vers les victimes des violences récentes et leurs proches, et n'ayez aucun doute quant à la capacité des hommes libres à surmonter les obstacles dressés sur leur route par ceux qui servent le mal.
Investir dans des titres financiers comporte un risque de perte en capital partielle ou totale. Les performances passées ne préjugent ni n’indiquent de façon fiable des performances futures.
i Source : FactSet, au 05/09/2017. Rendements du MSCI UK avec dividendes bruts en GBP. 30/12/2016 – 05/09/2017.